Diagnostic et progression de la sclérose en plaques (SEP)
Afin de diagnostiquer une maladie de sclérose en plaques, différents examens doivent être effectués. Une fois le diagnostic de SEP posé, les personnes touchées doivent apprendre à vivre dans l'incertitude quant à la progression de la maladie.
Comment la SEP est-elle diagnostiquée ? (unplash)
Avant le développement de techniques d'imagerie telles que l'imagerie par résonance magnétique (IRM), le diagnostic de la sclérose en plaques reposait principalement sur l'évaluation clinique des symptômes et des antécédents médicaux. Aujourd'hui encore, la SEP ne peut être détectée par un seul test.
L'IRM comme examen standard en cas de suspicion de SEP
Afin d'établir un diagnostic, différents examens sont réalisés. La description des symptômes ainsi que les résultats de l'examen physique et des examens techniques complémentaires sont incluses. L'imagerie par résonance magnétique (IRM) est l'un des examens standards en cas de suspicion de SEP. Il peut permettre de visualiser des changements minimes dans le cerveau et la moelle épinière causés par une inflammation
Afin de confirmer un diagnostic suspecté de SEP, les spécialistes en neurologie peuvent demander un examen du liquide céphalo-rachidien. Pour l'analyse dite du liquide céphalorachidien, ce dernier est prélevé dans la partie inférieure de la colonne vertébrale à l'aide d'une fine aiguille. Cette procédure est appelée ponction lombaire. Chez les patients atteints de sclérose en plaques, ce liquide présente des anomalies qui indiquent des processus inflammatoires dans le système nerveux central et permettent d'exclure d'autres maladies comme la maladie de Lyme.
Différencier la sclérose en plaques des autres maladies
Le diagnostic différentiel, c'est-à-dire la différenciation de la sclérose en plaques d'autres tableaux cliniques, comprend un grand nombre de maladies. Outre les maladies infectieuses, d'autres maladies inflammatoires chroniques doivent également être exclues. De plus, les maladies inflammatoires-démyélinisantes doivent être prises en compte. Les maladies métaboliques peuvent également entraîner des symptômes et surtout des résultats d'imagerie similaires à ceux de la sclérose en plaques.
La progression de la sclérose en plaques
La sclérose en plaques évolue différemment. Les poussées de SEP sont importantes pour comprendre la maladie et son évolution.En effet, environ 10 % seulement des personnes atteintes de SEP ne présentent pas de poussées, mais plutôt des symptômes qui augmentent lentement. Une poussée est définie comme l'apparition de nouveaux symptômes cliniques ou la recrudescence de symptômes déjà connus, qui durent plus de 24 heures et sont basés sur des lésions démyélinisantes inflammatoires du système nerveux central.
Ces épisodes aigus, avec des symptômes nouveaux ou croissants, disparaissent partiellement ou complètement après quelques jours ou quelques mois. Entre les poussées, la maladie semble être calme, sans augmentation des symptômes. Chez environ la moitié des personnes touchées, l'évolution par poussées-rémissions évolue vers un autre stade après plusieurs années. Dans la forme progressive de la SEP, une détérioration qui augmente lentement se produit également entre les poussées.
Une progression incertaine
Pour les personnes concernées, le diagnostic de sclérose en plaques signifie apprendre à vivre dans l'incertitude. En effet, l'évolution individuelle de la maladie ne peut être prédite avec précision. À long terme, environ un patient sur cinq présente une évolution bénigne de la SEP, c'est-à-dire qu'il ne présente pratiquement aucune limitation, même après 10 ans de maladie.Les trois quarts des personnes atteintes de sclérose en plaques restent également capables de mener leur vie de manière indépendante et en grande partie sans aides.
La sclérose en plaques n'est pas une maladie mortelle
La peur de mourir de la sclérose en plaques remonte à l'époque où les symptômes de la maladie ne pouvaient pas être bien traités. Aujourd'hui, cependant, la sclérose en plaques n'entraîne guère une réduction de la durée de vie. Pour les personnes concernées, la préoccupation première doit donc être de maintenir leur qualité de vie, et non leur